20-09-2019
Pollution numérique : et si on parlait de l’impact de la publicité ?
- Éco-conception
2019 aura été une année de profond questionnement sur la question écologique. Le tabou de l’avion est tombé et la «Flygskam» (honte de prendre l’avion, en suédois) s’installe progressivement dans les consciences. Mais qu’en est-il du numérique ?
Un rapport du groupe de réflexion The Shift Project publié en juin a mis les pieds dans le plat : «Le numérique émet aujourd’hui 4% des gaz à effet de serre du monde, soit davantage que le transport aérien civil. Cette part pourrait doubler d’ici 2025 pour atteindre 8% du total, soit la part actuelle des émissions des voitures.» Première coupable désignée : la vidéo en ligne. Le visionnage de vidéos, qui représente 60 % du trafic de données dans le monde, aurait généré plus de 300 millions de tonnes de CO2 en 2018, ce qui correspond à la consommation énergétique d’un pays comme l’Espagne.
La vidéo n’est pas la seule à blâmer. Dans un article remarqué publié sur The Conversation, le chercheur Théophile Megali pose la problématique de l’impact écologique de la publicité numérique et plaide pour «une sobriété publicitaire». C’est le type d’article qui s’échange dans les agences avec une série d’émojis “👀” tant il soulève des questions gênantes.
La publicité en ligne, c’est bien sûr l’affichage des bannières, les publicités sur les réseaux sociaux et les mails promotionnels. Mais c’est aussi, rappelle Théophile Megali, d’énergivores «opérations réalisées « en arrière-plan », c’est-à-dire entre le moment où l’annonceur paye pour un espace et celui où le message publicitaire est affiché sur le terminal de l’internaute. Ces opérations sont importantes en volume, car en 25 ans d’existence, la publicité sur Internet a fortement gagné en complexité technique.». La publicité programmatique réclame toujours plus de capacité de calcul et de bande passante. L’une des études récentes sur la question estime que la publicité en ligne avait généré des émissions de CO2 de l’ordre de 60 millions de tonnes en 2016, soit l’équivalent de la consommation du Maroc.
Cette question de l’impact écologique de la publicité se pose avec d’autant plus de force avec la multiplication des écrans numériques. On compte maintenant plus de 600 installations de ce type dans le métro parisien. Les critiques sur la surconsommation de ces écrans se multiplient: «Rien qu’en consommation locale c’est l’équivalent de la consommation annuelle hors chauffage de trois familles», alerte Marc Jedliska, de l’association Négawatt.
Et on continue à nous culpabiliser sur la consommation électrique des particuliers et son influence sur le dérèglement climatique...
— Diraen (@Diraen) 4 août 2019
Paris: les écrans numériques débarquent sur les quais de la ligne 4 du métro.https://t.co/uxtII9e1wi
Théophile Megali propose plusieurs solutions pour réduire la dépense énergétique publicitaire: diffuser des vidéos en format bas qualité, arrêter avec le lancement automatique de ces vidéos (👀), réduire la voilure sur les campagnes de mailing ou modérer les pratiques de tracking. Lutter contre la fraude publicitaire (fraude au clic, etc) est aussi un moyen de réduire les émissions. Ces pratiques auraient généré 13,87 millions de tonnes de CO₂ en 2016. Alors, on s’y met quand ?
🤔Le saviez-vous ? Le numérique émet aujourd’hui 4% des gaz à effet de serre du monde, soit davantage que le transport aérien civil ! Face à ce constat, Clément notre reporter maison a demandé à Maxime Efoui-Hess de @theShiftPR0JECT de nous parler de la sobriété numérique 👇 pic.twitter.com/PGsZkhxlkA
— La Netscouade (@LaNetscouade) 24 octobre 2019
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